vendredi 25 janvier 2013

Parker de Donald Westlake

Avec Parker, Donald Westlake a inventé un des meilleurs personnages de roman noir. Le voleur qui ne vit que par un code de l’honneur, et ne renonce jamais à jouer des poings pour le faire respecter a été interprété de nombreuses fois au cinéma. Entre autres par Lee Marvin (Le point de non-retour), Jim Brown (Le crime, c’est notre business) et Mel Gibson (Payback). Le prochain à le faire sera Jason Statham. L’acteur, qui se spécialise dans les personnages de dur à cuire, des Transporteurs à Blitz, est confirmé en tête d’affiche d’un film annonçant clairement la couleur, puisque simplement titré Parker.

C’est le revenant Taylor Hackford (Officier & Gentleman, Contre toute attente) qui réalisera cette nouvelle adaptation de Westlake, avec l’intention comme il le déclare à Variety de ne pas en faire une série B : « Je ne veux pas être coincé dans le cinéma de genre. C’est justement ce que j’adore avec un tel matériau de départ : il y a de quoi sortir du roman de gare pour aller vers un grand film tout court ».

Un autre cinéaste avait tenté une approche différente du personnage de Parker : en 1966, Jean-Luc Godard, s’était basé sur Rien dans le coffre pour son Made in U.S.A. Il n’avait cependant pas acheté les droits de ce roman. Westlake l’avait attaqué en justice et le film avait du coup été interdit de sortie dans certains pays, jusqu’à la mi 2009, quelques mois après la mort de l’écrivain.


SYNOPSIS

Parker est un cambrioleur professionnel. Froid, méthodique, implacable, il ne laisse rien au hasard et planifie ses coups avec une minutie redoutable. Lorsqu’il se fait doubler après un casse audacieux, il ne reculera devant rien pour retrouver l’homme qui l’a trahi.
Très bon choix de Jason Statham pour incarner Parker. J'ai très hâte de le voir au cinéma.

Source : Première

mercredi 16 janvier 2013

Écrire 10 : Entrevue avec Harlan Coben, féru du sport

                                                    
L’écrivain à succès américain, auteur de romans policiers, est un féru de sport qu’il met régulièrement en scène dans ses livres. Rencontre. Dossier réalisé par Jérôme Cazadieu Photos Corinne Dubreuil/ L’Équipe
Pourquoi avoir choisi l’univers du sport comme toile de fond de vos intrigues policières ?
Le sport est un microcosme de la société. Mais ce qui le rend si particulier, c’est que les travers qui le parcourent sont poussés à outrance. L’argent coule à flots, il est porté par des héros ultramédiatisés, dont les actions inspirent plein d’émotions au public. Il y a aussi le facteur chance qui m’attire et qu’on minimise. Combien de carrières de sportifs se sont dessinées sur une bonne passe d’un coéquipier ou sur une mauvaise décision arbitrale ? La différence entre un raté et une légende est parfois ténue. Donc le sport est un lieu parfait pour voir se commettre des crimes ou des délits. En même temps, à bien y regarder, on peut se demander pourquoi le sport intéresse tant de monde, pourquoi tant de gens sont scotchés devant des matches, lisent des magazines spécialisés ? Qu’est-ce qui amène le public à admirer des personnalités qu’on ne connaît que pour leur déploiement de forces, alors que personne ne s’intéresse aux scientifiques qui essaient de découvrir un vaccin contre le cancer ? Ce paradoxe m’a donné envie de le prendre comme toile de fond de certains de mes livres.

La personnalité des sportifs, plus que l’organisation du sport, semble vous fasciner. Dans vos livres, ce sont souvent des êtres égoïstes, un peu fous, aux comportements addictifs...
(Il maugrée.) Pas Myron (Bolitar, son héros principal, agent sportif) quand même... Mais c’est vrai, beaucoup d’athlètes sont sur la bordure, dont certains que vous admirez en tant qu’athlètes mais avec qui vous n’aimeriez pas passer juste une après-midi... Un grand sportif n’est pas nécessairement quelqu’un d’aussi grand dans sa vie. Mais en même temps, pour devenir un champion, il faut faire preuve de courage, d’obstination, ne pas être strictement égoïste. La psychologie des sportifs est un terreau fertile pour moi.
En quoi vous sert-elle dans vos livres ?
Ces personnes sont entièrement dévouées à leur but. Prenez un coureur de 100 m qui veut gagner la médaille d’or aux Jeux Olympiques. Il va se lever tous les matins très tôt, il s’entraînera ensuite pendant des heures et des heures. Et il répétera cela chaque jour, pendant des semaines, des mois, des années, pour gagner sa médaille et obtenir la reconnaissance populaire. Ça crée forcément des comportements parfois obsessionnels. Et ce même sportif, un jour, prendra des stéroïdes car les gars qui joueront face à lui le feront déjà ou parce qu’il aura conscience qu’il ne peut plus faire le match... Vous savez, il y a eu plein d’études aux États-Unis pour comprendre comment un sportif passe au dopage. On a demandé à des sportifs honnêtes, propres, s’ils seraient prêts à recourir à un produit dopant pour améliorer leurs performances. Ils ont souvent répondu oui. Et on ne parle pas là de vilains et diaboliques sportifs...
- La déchéance de Lance Armstrong n’est-elle pas le meilleur exemple de la dualité des sportifs ?
Le cas d’Armstrong me fait penser à celui de Roger Clemens en baseball (*). À la limite, ils me font penser aux politiciens enferrés dans des histoires de sexe. Ils arrivent à se convaincre qu’ils n’ont rien fait de mal ou même qu’ils ne se sont jamais dopés alors que, pour l’un, son coach a déclaré sous serment qu’il s’est dopé et que, pour l’autre, ses coéquipiers l’ont fait. Le problème avec ces “grands athlètes ?, c’est qu’ils se sentent différents des autres, au-dessus de leurs partenaires. Ça m’agace. Car cela les amène à essayer de détruire les autres en s’attaquant à leur réputation, en les traitant de menteurs.
À quoi ressemblerait une intrigue avec Lance Armstrong comme personnage ?
Il ne serait pas très difficile d’en faire un “méchant" Mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je ne suis jamais d’un seul côté. À la limite, l’intérêt serait de voir ce qui a poussé ce “méchant ? à le devenir. Que s’est-il passé dans sa vie, dans son enfance, qui l’a amené à devenir ce triste personnage qu’on a découvert dernièrement ? Pour revenir à sa situation actuelle, je pense qu’il va finir par admettre qu’il s’est dopé, car il est intelligent. Même s’il a sûrement des raisons qui l’empêchent de tout déballer, il ne peut pas être plus discrédité qu’il ne l’est aujourd’hui. Donc je ne vois pas comment il ne pourrait pas finir par avouer.
- Quelles sont les informations sportives qui vous intéressent le plus pour construire vos histoires ?
Je dois avouer que les scandales de ces dernières années aux États-Unis m’ont captivé. Les stéroïdes, les paris sportifs, les agents qui font signer des joueurs universitaires ou mineurs de manière illégale, des mineurs qui sollicitent des agents pour qu’ils leur donnent de l’argent... Je me suis aussi beaucoup documenté sur la manière dont les joueurs s’impliquent dans le monde publicitaire, comment ils commercialisent leur image. Après, je cherche des histoires pas académiques. J’avais été très marqué par le parcours d’une athlète qui avait tout quitté pour travailler dans un “coffee shop ?, en top less (rires). Mais je n’en ai jamais rien fait !
Dans votre vie, un épisode vous a-t-il donné envie de faire du sport votre aire de jeu ?
A seize ans, j’ai fait le “serveur ? de Red Auerbach, l’ancien entraîneur et general manager des Boston Celtics (il a remporté neuf titres en NBA et totalise 938 victoires en NBA), pendant un été. Un camp avait été organisé pour des gamins friqués et, au bout de quelques jours, des joueurs des Celtics, les débutants et les plus jeunes, étaient venus s’entraîner. Il y avait parmi eux Larry Bird, que j’admirais, et Cedric Maxwell... Je faisais plein de petits trucs pour Auerbach qui passait son temps à fumer des cigares et à manger. Un jour où je lui apportais son déjeuner, il me demande de rester là. Il me montre une de ses bagues (de vainqueur d’un titre NBA), et me lance en soufflant de la fumée au visage : "Regarde ça mon garçon, celle-là, je l’ai gagnée en 1967-1968 contre les Los Angeles Lakers". Puis il m’a raconté toute la saison. Génial. Il m’a fait entrer dans un monde que je n’ai pas cessé de décrire par la suite.
- Vous avez situé vos intrigues dans le milieu du tennis, du golf, du baseball, du football américain et du basket. À quand un polar se déroulant en Europe avec Bolitar qui conseille un footballeur ?
Je réfléchis à une intrigue où Myron irait rendre visite à un client footballeur, en marge d’un match de Coupe du monde. Je ne connais pas grand-chose au football mais à la limite, comme Myron est agent sportif, il n’a pas besoin de connaître les règles. Mais ce n’est qu’une idée pour le moment…"
(*) Roger Clemens fut un des lanceurs vedettes des New York Yankees et des Houston Astros. En 2008, après la publication du rapport Mitchell sur le dopage dans le sport américain, il comparaît devant le Congrès américain où il nie les accusations de dopage à son encontre, notamment celles de son ancien entraîneur Brian McNamee. Après un premier procès ajourné, il est finalement déclaré non coupable, les procureurs jugeant les déclarations de McNamee non crédibles.
"Il ne serait pas très difficile de faire d’Armstrong un méchant"

Je Ne Suis Pas Un Serial Killer de Dan Wells

               

Je ne suis pas un serial killer

Dan Wells

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Élodie Leplat

Vous aimez l’atmosphère de Six Feet Under, la folie de Dexter, l’humour décapant de Dr House ?
Essayez Je ne suis pas un serial killer...

John Wayne Cleaver est un jeune homme potentiellement dangereux. Très dangereux. Jugez-en plutôt : garçon renfermé, pour ne pas dire sociopathe, il vit au milieu des cadavres à la morgue locale, tenue par sa mère et sa tante, il a une certaine tendance à tuer les animaux et, depuis son plus jeune âge, il nourrit une véritable passion pour les tueurs en série. Ainsi, son destin semble tout tracé.
Mais, conscient de son cas et pas spécialement excité à l’idée de devenir un serial killer, John a décidé d’en parler à un psy et de respecter quelques règles très précises. Ne nourrir que des pensées positives à l’égard de ses contemporains. Ne pas s’approcher des animaux. Éviter les scènes de crime. Ce dernier commandement va néanmoins devenir très difficile à suivre lorsqu’on retrouve autour de chez lui plusieurs corps atrocement mutilés. Y aurait-il plus dangereux encore que John dans cette petite ville tranquille ? Aurait-il enfin trouvé un adversaire à sa taille ?
Premier volume d’une trilogie consacrée à John Wayne Cleaver, héros au charme irrésistible, Je ne suis pas un serial killer dynamite d’un humour servi très noir tous les clichés du thriller. Avec une intrigue qui surprend en permanence le lecteur, Dan Wells nous tient éveillés jusqu’au bout de la nuit, ce qui reste encore la meilleure façon d’éviter les cauchemars.

Dan Wells est né en 1977. Je ne suis pas un serial killer est son premier roman.
ISBN : 978-2-35584-070-8 • ISBN numérique : 978-2-35-584098-2 • Format : 14 x 22 cm • Nombre de pages : 259 • Prix public : 18,55 euros • Mise en vente : 14 Avril 2011 • Interforum : 482 166 / Prix, dates de parution, éléments techniques, couvertures, photos et crédits non contractuels

La presse en parle

« Avec Reservoir Dogs, il a suffit d’une heure et trente-neuf minutes à Quentin Tarantino pour pulvériser les limites du genre et démoder d’un coup tous les notables du thriller. Avec Je ne suis pas un serial killer, Dan Wells réussit le même exploit en moins de trois cents pages. »
Book Apart

LA CLÉ DE L'APOCALYPSE de James Rollins

                                              

LA CLÉ DE L’APOCALYPSE

Le commandant Gray Pierce, chef de l'unité spéciale Sigma Force, est chargé d'élucider d'étranges meurtres ayant un point commun : une croix celtique gravée sur les victimes. Dans le même temps, son équipe fait une découverte encore plus terrifiante qui menace de compromettre les réserves alimentaires de la planète. S'il n'y a plus assez de vivres pour tous, l'humanité risque de sombrer dans l'Apocalypse... La prophétie de saint Malachie disait peut-être vrai. Et si la fin du monde était pour demain ?

Des ruines d'une abbaye médiévale aux tombeaux oubliés de rois irlandais, l'équipe Sigma Force met tout en oeuvre pour trouver la clé qui sauvera la Terre...ou la détruira à jamais !


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