vendredi 15 avril 2011

Gataca de Frank Thilliez

Parution aux éditions Fleuve Noir le 14 avril 2011.
Une jeune scientifique spécialiste de l’évolution des espèces, retrouvée morte, attaquée par un primate.
Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont… gauchers. Enfin, la découverte d’une famille de Néandertaliens assassinée par un Cro-Magnon. Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ? La clé est dans ces quelques lettres : GATACA… Après le succès du Syndrome E,  Franck Thilliez remet ses deux célèbres personnages, Lucie Henebelle et Franck Sharko désormais inséparables, sur le devant de la scène.
Avec un suspens inouï et maîtrisé de bout en bout, GATACA clôt un diptyque fascinant sur l’origine de la violence, déjà en cours de traduction dans neuf langues.
  • Pages : -
  • ISBN : 9782265087439
  • Prix : 20,90 €
  • Genre : Thriller
VOICI CE QU'EN PENSE UN LECTEUR:
Une scène de crime assez surprenante ou plus exactement un accusé hors du commun. Touts les aspects laissent à penser que c’est un singe qui a tué même si tout le personnel du centre d’étude affirme que l’animal était adorable.
La victime Eva Louts était spécialisée en biologie évolutive.
C’est un Franck Sharko dubitatif et brisé qui mène l’enquête.
Lucie Hennebelle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle a changé de métier et les événements qui ont touchés sa famille lui ont donné envie de se tenir éloigner le plus possible du Mal.
Mais on ne peut pas tirer un trait définitif sur le passé selon ses envies et ses besoins, des faits nouveaux vont « percuter»  la jeune femme et peut-être l’obliger « à réactiver son mode enquêteur» …

Un texte choc, splendide. Je pense que Franck Thilliez s’épanouit de roman en roman. Un livre tout simplement sublime, tout est là. L’intensité de l’intrigue, le fond passionnant à découvrir, la forme par une écriture dynamique et très agréable. La psychologie des personnages qui me touche beaucoup.
Pour les lecteurs qui ont suivi Sharko et Henebelle depuis plusieurs tomes, ce récit est à la fois un très beau cadeau et un déchirement.
Il m’est arrivée d’avoir l’impression d’être le figurant invisible : assistant aux brillantes déductions de Lucie, voyant Sharko être à la fois un flic exceptionnel et un homme aux portes de la folie. Nous avons vu grandir les jumelles…
J’ai lu mais j’ai également vécu Gataca, j’ai failli fondre en larmes pendant certains passages tellement les scènes sont réalistes….
La part scientifique du roman est bluffante et vraiment passionnante. J’avais vraiment envie d’en savoir plus sur la génétique, sur nos origines. Ce livre a  une dimension philosophique, il m’a amené sur des pistes de réflexion que je tairai par pudeur…
Chapeau Monsieur Thilliez. Alors que je trouvais déjà vos premiers textes très bons, on sent véritablement une progression et j’ai la certitude qu’il vous reste encore un potentiel énorme.
Je suis tout simplement admirative et impatiente de lire le prochain.
Gataca fait partie des thrillers incontournables qui procurent des sensations profondes et émouvantes.  A découvrir absolument !

Violence, génome, hérédité
Le succès de Thilliez ne tient pas cependant à cette « french touch ». Alors que bon nombre de ses confrères sacrifient le contenu au suspense et noient toute amorce de réflexion dans un déluge d'angoisse et d'hémoglobine, cet auteur discret aborde de front quantité de sujets pointus. Le génome humain, la biologie évolutive, l'hérédité, les virus fossiles, les peuplades primitives, de récentes découvertes en paléontologie, les rapports qu'entretiennent les gauchers avec la violence, les allergies sont ainsi au cœur de [Gataca], son nouveau roman. Thilliez, qui aurait aimé « être chercheur », consacre la majeure partie de son travail à sonder Internet, à lire des études scientifiques, et rencontre au long cours des spécialistes de tout poil (qu'il cite et remercie d'ailleurs en postface). « Ma priorité est de divertir les lecteurs, de les faire vibrer, de leur donner les décharges d'adrénaline qu'ils attendent. Mais un bon thriller doit aussi transmettre des connaissances. En tant qu'écrivain, j'ai la chance d'avoir le temps et les moyens d'approfondir des sujets qui intéressent tout le monde ; il me semble normal de les partager, de jouer les passeurs. » En imbriquant ce contenu scientifique dans le suspense, en faisant de ces « îlots de vérité » des parties intégrantes du récit, Thilliez navigue entre Jules Verne et Stephen King, ce qui n'est pas une mince performance.