dimanche 31 mars 2013
OMBRE de Nathalie Parent
Au milieu de la nuit, Alexandre entendit Shadow émettre un grognement. Quand il ouvrit les yeux, il aperçut à la lueur de la lune Shadow couché près de l’entrée de la chambre. Il était étendu et ses oreilles rabaissées vers l’arrière de sa tête. Ses crocs sortis, il ne cessait de grogner. Alexandre retira lentement la couverture et posa ses pieds par terre. Il fixa l’entrée tout en se levant sans bruit.
Alexandre jeta de nouveau un regard sur le chien. Son poil hérissé et ses crocs imposants, il était toujours aux aguets, scrutait le corridor. Quand Alexandre revint poser ses yeux dans la demi-pénombre du corridor, il aperçut pendant une fraction de seconde une ombre sur le mur. Il sursauta et recula, manquant de trébucher. Du plus profond de son être, la peur le tenaillait. Ce qu’il avait aperçu n’était pas une ombre projetée par un individu ou une bête quelconque. Elle avait surgi au milieu du mur pour ensuite grimper jusqu’au plafond et enfin disparaître brusquement. Un peu comme si elle s’était fondue à l’intérieur du plafond.
Un aboiement de Shadow le fit revenir à la réalité. Le corps couvert de chair de poule et le cœur battant à tout rompre, il sortit néanmoins de la chambre en prenant soin d’atteindre l’interrupteur et d’allumer. Mais à présent, la chose n’était plus présente. Shadow se dandinait à ses pieds comme si
rien d’étrange n’était survenu. À ce moment, il ignorait que l’ombre n’en était qu’à sa première visite.
Pour en savoir plus allez lire un extrait sur Amazon (sur Kindle). Fortement recommandé aux amateurs de suspense par une grande écrivaine.
dimanche 24 mars 2013
SARATOGA WOODS de Élizabeth George
Pour survivre, elle doit fuir...
La jeune Hannah Armstrong possède un étrange pouvoir. Elle entend les pensées des autres, leurs « murmures », comme elle les qualifie. Un jour, elle comprend que son beau-père vient de commettre un meurtre. Pour la protéger, sa mère décide de l'envoyer sous une nouvelle identité sur l'île de Whidbey, au large de Seattle. Malheureusement, une fois sur place, rien ne se passe comme prévu pour celle qui se fait désormais appeler Becca King. La personne censée l'accueillir ne l'attend pas au débarcadère. Et ne s'y présentera jamais. Livrée à elle-même, Becca doit dorénavant se débrouiller seule, dans un endroit qu'elle ne connaît pas et dont les habitants, comme elle ne tarde pas à le découvrir , semblent tous receler une part d'ombre...
Avec toute la maîtrise du suspense et la finesse psychologique qu'on lui connaît, Elizabeth George nous offre aujourd'hui le premier livre d'une série mettant en scène sa nouvelle héroïne, Becca King.
vendredi 15 mars 2013
ÉCRIRE 11 : Quelle est la recette d'un bon roman policier ?
Quelle est la recette d’un bon roman policier ?
Je vais sans doute décevoir l’auteur de cette question mais je ne connais aucun guide à suivre à la lettre pour écrire un livre d’après un modèle. Une recette de cuisine, vous la suivez pas à pas et vous sortez du four les délicieux cookies qui vous faisaient tant craquer sur la photo. En écriture… désolée, mais ça n’existe pas !
En revanche, j’ai quand même bonne nouvelle, on peut quand même définir des ingrédients nécessaires à l’écriture d’un bon polar.
D’abord essayons de connaître un peu mieux le genre policier.
Le roman d’énigme est un roman policier dans lequel le cheminement romanesque va du mystère à l’élucidation du mystère, d’un crime à la révélation du nom du coupable de ce crime, par le biais d’une enquête menée par un détective (professionnel ou amateur) faisant preuve de qualités d’observation et de déduction.
Souvent conçu, dans les années 1920-1930, comme un jeu intellectuel entre le lecteur et l’auteur. Le roman d’énigme a été aussi appelé roman-problème.
b / Le roman noir
À l’opposé de l’univers conventionnel, ludique et (relativement) policé du précédent, le roman noir, né aux États-Unis dans les années 1920, avait pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : gangstérisme, corruption politique et policière, pouvoir de l’argent, utilisation manifeste de la violence.
Les détectives privés « durs à cuire» à la Sam Spade ou à la Philip Marlowe en sont les incarnations emblématiques et le resteront au travers de plusieurs générations de romanciers noirs.
Par extension, le roman noir d’aujourd’hui désigne un roman policier inscrit dans une réalité sociale précise et porteur d’un discours critique, voire contestataire, sur cette réalité.
3 / Le roman de procédure policière
Dans ce type de roman policier, l’auteur s’efforce de mettre en scène de la façon la plus réaliste possible des enquêtes criminelles menées par des policiers professionnels dans le respect des modalités habituelles des procédures d’investigation.
4 / Le roman de suspense
Alors que le roman d’énigme et le roman noir sont les romans du détective, le roman de suspense peut être défini comme le roman de la victime.
Il met généralement en scène un personnage placé dans une situation de danger ou pris dans une machination. L’auteur joue machiavéliquement du compte à rebours et de la tension dramatique, de l’attente et de la chute. La grande caractéristique de ce genre policier est son tempo de plus en plus rapide, de plus en plus fiévreux.
5 / Le thriller
Dans sa première acception, le terme «thriller», du verbe anglais thrill (faire frémir), désignait de façon générique le roman d’aventures policières ou d’espionnage, le roman-poursuite où l’action prime sur la détection.
Dans son acception moderne, le terme désigne des ouvrages de natures très différentes (thrillers médicaux, thrillers informatiques, etc) dont les points communs, résident dans ce qu’on pourrait-appeler la mise sous tension du lecteur et dans le caractère complexe mais très structuré des intrigues.
Quels sont les ingrédients obligatoires à un bon roman noir ?
D’abord, trouvez un bon meurtre, très violent et plein d’hémoglobine !
Soyez ouverts aux faits divers, vous devriez trouver votre bonheur !
Ensuite, faites monter la pression avec la description d’un cadavre, homme ou femme, vous voyez selon votre histoire.
Créez un inspecteur, privé ou non, hors du commun, particulièrement malin, qui ne respecte ni la hiérarchie ni les règlements. Construisez-lui un personnage divorcé, sa femme l’a quitté, ou veuf, elle est morte tragiquement : meurtre, accident, maladie.
Ensuite créez un autre personnage qui le seconde. Un personnage, charismatique qui va le motiver à poursuivre, bousculer ses certitudes, l’éclairer…
Enfin, dernier ingrédient indispensable : un meurtrier surdoué et tortueux échappant, jusqu’à la fin du bouquin à l’étau qui se resserre.
Je ne suis pas une spécialiste du polar mais je pense que tout y est.
Dans ceux que j’ai lus, j’ai souvent remarqué que la personne chargée de l’enquête a souvent déjà son idée sur le meurtrier dès la première page.
Si vous envisagez d’écrire un roman policier, lisez beaucoup de polars en tous genres. décortiquez les contenus. Possédez une bonne base technique et scientifique. Idéalement avoir de bonnes notions de criminologie serait utilise. Connaître également les étapes d’une enquête, les méthodes de la police scientifique et son exploitation des indices peut être un véritable atout. Ces connaissances sont à mon sens non négligeables pour satisfaire des lecteurs du genre de plus en plus avertis et surtout pour bien les tenir en haleine !
Posez vos questions !
Vous avez besoin de conseils ou d’idées sur un thème bien précis ?
Je vous propose de rédiger des articles sur demande, sur des thèmes qui vous intéressent et qui n’ont pas encore été abordés dans ce blog. Contactez-moi dès maintenant et expliquez-moi de la façon la plus claire possible ce que vous aimeriez lire prochainement.
Article de Marie-Adrienne Carrara
www.aproposdecriture.com
En revanche, j’ai quand même bonne nouvelle, on peut quand même définir des ingrédients nécessaires à l’écriture d’un bon polar.
D’abord essayons de connaître un peu mieux le genre policier.
1 - Les différents types de roman policier
a / Le roman d’énigme :Le roman d’énigme est un roman policier dans lequel le cheminement romanesque va du mystère à l’élucidation du mystère, d’un crime à la révélation du nom du coupable de ce crime, par le biais d’une enquête menée par un détective (professionnel ou amateur) faisant preuve de qualités d’observation et de déduction.
Souvent conçu, dans les années 1920-1930, comme un jeu intellectuel entre le lecteur et l’auteur. Le roman d’énigme a été aussi appelé roman-problème.
b / Le roman noir
À l’opposé de l’univers conventionnel, ludique et (relativement) policé du précédent, le roman noir, né aux États-Unis dans les années 1920, avait pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : gangstérisme, corruption politique et policière, pouvoir de l’argent, utilisation manifeste de la violence.
Les détectives privés « durs à cuire» à la Sam Spade ou à la Philip Marlowe en sont les incarnations emblématiques et le resteront au travers de plusieurs générations de romanciers noirs.
Par extension, le roman noir d’aujourd’hui désigne un roman policier inscrit dans une réalité sociale précise et porteur d’un discours critique, voire contestataire, sur cette réalité.
3 / Le roman de procédure policière
Dans ce type de roman policier, l’auteur s’efforce de mettre en scène de la façon la plus réaliste possible des enquêtes criminelles menées par des policiers professionnels dans le respect des modalités habituelles des procédures d’investigation.
4 / Le roman de suspense
Alors que le roman d’énigme et le roman noir sont les romans du détective, le roman de suspense peut être défini comme le roman de la victime.
Il met généralement en scène un personnage placé dans une situation de danger ou pris dans une machination. L’auteur joue machiavéliquement du compte à rebours et de la tension dramatique, de l’attente et de la chute. La grande caractéristique de ce genre policier est son tempo de plus en plus rapide, de plus en plus fiévreux.
5 / Le thriller
Dans sa première acception, le terme «thriller», du verbe anglais thrill (faire frémir), désignait de façon générique le roman d’aventures policières ou d’espionnage, le roman-poursuite où l’action prime sur la détection.
Dans son acception moderne, le terme désigne des ouvrages de natures très différentes (thrillers médicaux, thrillers informatiques, etc) dont les points communs, résident dans ce qu’on pourrait-appeler la mise sous tension du lecteur et dans le caractère complexe mais très structuré des intrigues.
2 – Les ingrédients du bon polar
Aujourd’hui, le roman noir a le vent en poupe. Les lecteurs ont besoin d’effrois, de frissons, d’horreur. Alors tout le monde rêve d’écrire un polar, mais méfiez-vous des apparences ! Derrière un style abordable ou des livres qui peuvent vous sembler plus simples à écrire, se cachent souvent des techniques plus complexes. C’est le cas du polar, qui est loin d’être le genre littéraire le plus facile d’accès, alors qu’il est souvent perçu comme simpliste par les auteurs débutants.Quels sont les ingrédients obligatoires à un bon roman noir ?
D’abord, trouvez un bon meurtre, très violent et plein d’hémoglobine !
Soyez ouverts aux faits divers, vous devriez trouver votre bonheur !
Ensuite, faites monter la pression avec la description d’un cadavre, homme ou femme, vous voyez selon votre histoire.
Créez un inspecteur, privé ou non, hors du commun, particulièrement malin, qui ne respecte ni la hiérarchie ni les règlements. Construisez-lui un personnage divorcé, sa femme l’a quitté, ou veuf, elle est morte tragiquement : meurtre, accident, maladie.
Ensuite créez un autre personnage qui le seconde. Un personnage, charismatique qui va le motiver à poursuivre, bousculer ses certitudes, l’éclairer…
Enfin, dernier ingrédient indispensable : un meurtrier surdoué et tortueux échappant, jusqu’à la fin du bouquin à l’étau qui se resserre.
Je ne suis pas une spécialiste du polar mais je pense que tout y est.
Dans ceux que j’ai lus, j’ai souvent remarqué que la personne chargée de l’enquête a souvent déjà son idée sur le meurtrier dès la première page.
Si vous envisagez d’écrire un roman policier, lisez beaucoup de polars en tous genres. décortiquez les contenus. Possédez une bonne base technique et scientifique. Idéalement avoir de bonnes notions de criminologie serait utilise. Connaître également les étapes d’une enquête, les méthodes de la police scientifique et son exploitation des indices peut être un véritable atout. Ces connaissances sont à mon sens non négligeables pour satisfaire des lecteurs du genre de plus en plus avertis et surtout pour bien les tenir en haleine !
Posez vos questions !
Vous avez besoin de conseils ou d’idées sur un thème bien précis ?
Je vous propose de rédiger des articles sur demande, sur des thèmes qui vous intéressent et qui n’ont pas encore été abordés dans ce blog. Contactez-moi dès maintenant et expliquez-moi de la façon la plus claire possible ce que vous aimeriez lire prochainement.
Article de Marie-Adrienne Carrara
www.aproposdecriture.com
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